Bonjour,
sous ce titre racoleur, je ne vais pas parler du célèbre film français de Robert Dhéry, ni de Nicolette Shéridan
, mais vous présenter ma Benjamin 397 nouvellement acquise.
La voilà,
Mais avant de commencer, un peu d'histoire.
Cette marque américaine légendaire a commencée sa carrière en 1899 sous le contrôle de Walter Benjamin, la firme s'appelait donc la "Benjamin Air Rifle Company".
En 1945, le nom est "Sheridan Company..." pour ne reprendre le nom de "Benjamin" qu'en Février 1992, suite au rachat de la société, par la non moins célèbre "Crosman Co".
Voilà, j'ai passé de nombreux détails pour faire court.
Cette belle américaine me faisait de l'œil depuis longtemps, oui mais...atteint par une grave maladie depuis ma plus tendre enfance, le "pistolet à air comprimé", j'ai donc cédé, en prenant pour vaccin, une autre maladie
Premier contact de la chose.
La boite est belle, dans le plus pur style début 1900.
Ouverture fébrile de l'emballage et découverte de mon nouveau jouet.
Une bien belle cara, des lignes douces, simples et tout en rondeurs naturelles (je parle d'une arme pas d'une femme...), bref au premier regard nous nous sommes tant aimés.
Une arme à air full métal et bois, dans la pure tradition d'une belle fabrication.
Une crosse en noyer d'Amérique bien vernie, douce au contact de la peau, du métal partout, sauf le bouton de sécurité et la plaque de couche.
Du métal oui, mais pas n'importe lequel, le canon, la culasse et le fut de pompe sont en laiton magnifiquement peint suivant le procédé "électrostatique".
Pourquoi du laiton ? Peut-être qu'au sortir de la dernière guerre l'acier venait à manquer ?
En tout cas, la tradition est bien respectée et aucune crainte de corrosion dans le temps.
Quelques images pour montrer la qualité de fabrication,
détail qui tue, petit tampon pour ne pas abimer la peinture.
Les organes de visée sont d'une simplicité déconcertante,
le guidon lui aussi en laiton massif
la hausse
Cet organe de visée est réglable en hauteur par une simple vis et en dérive par les deux petites vis frontales.
Plus simple, c'est difficile...
Il aurait été sympa aussi d'avoir une hausse dans le plus pur style de certaines .22LR, avec des crans notés en distances (25,50,75,100).
Simple ok ! mais d'une redoutable efficacité, comme nous allons le voir plus loin.
A au fait, rien ne vous choque dans la présentation de cette Benjamin ?
Piston/ressort, CO, PCP ?
Là ça commence à parler.
Une carabine multi-pompes comme le fait si bien le célèbre Crosman 1377 (C).
Autrement dit, une vraie cara PCP à système de pompage autonome.
Benjamin préconise de ne pas dépasser 8 coups de pompe pour ne pas réduire la durée de vie de cette arme.
La cara est neuve, en rodage et donc à partir de 6, c'est un peu plus dur, mais on y arrive facilement.
Trois coups de pompe sera le standard pour tirer à dix mètres et 6/8 pour du 50 mètres.
La Benjamin existe en calibre .177, .20, .22 et ainsi, il me semblait que le calibre intermédiaire serait un bon compromis poids du plomb/tir tendu.
Le problème et oui, il y en a un et de taille, les plombs de 5mm ne se trouvent que sur le net et encore pas si facilement que ça (schneider oui, pas Sermasports), même "Airarmsport" vendeur de cette cara n'avait aucun plomb 0.20 en stock.
Donc ça va le faire en 4.5 classique.
Dès le début, l'ergonomie de cette arme est parfaite, elle "s'emboite" toute seule sur l'épaule et avec un poids plume de 2.5 kg, aucune fatigue à prévoir (ça me change de ma chinoise de 5kg.).
En voyant les caractéristiques de la "397" sur les différents sites, je craignais une seule chose, la longueur de l'arme.
92 cm c'est court, mais dans la pratique ça ne change absolument rien, ouf !
Cette cara peut être configurée de telles façons
Personnellement, une lunette sur un look aussi rétro, véritablement une hérésie, une aberration de la nature...
Un dioptre qui va bien ok, mais surtout pas dans le style "moderne".
Donc PCP sur le principe de propulsion, avec une puissance constructeur donnée à "up 800 FPS", soit 244m/s pour le calibre .177.
Un rapide calcul totalement théorique (et pessimiste...) donne pour un plomb de 0.69 grammes, 210m/s, une puissance de 15 joules, largement assez pour faire du carton à longue distance.
Le transporteur "chronopost" m'a livré cette carabine pas plus tard qu'hier et déjà dès les premiers essais, un vrai bonheur.
Très puissante, silencieuse, aucune vibration, simplement à se concentrer sur le but visé.
La précision, parlons en...
Des organes de visée très simples, juste ce qu'il faut de blanc, de chaque cotés, dans le visuel hausse/guidon.
Hier, que du plinking sur des bouchons de bouteille coca, les pinces à linge de madame
, tout ce qui est visé...est touché à tous les coups.
Aujourd'hui un seul carton, pas le temps (je plante des arbres
),
peut mieux faire, mais pas mal pour une première fois, debout en position officielle à 10 mètres.
La détente n'est pas si dure que ça, contrairement à ce que l'on annonce sur les review américaines, elle est même bien nette, mais comme sur toutes les armes simples, il y a toujours moyen d'adoucir le départ.
Je crois que je vais bien m'amuser avec cette cara et aucune, vraiment aucune envie de la customiser.
Une belle arme qui s'adresse aux amoureux de la tradition, avec le respect des belles choses et le grand plaisir de l'efficacité, sans l'apport de la haute technologie.
Sa méthode de fabrication dans sa robe noire, demande aussi un minimum de soin (pas de touchette sur la peinture...) mais elle existe aussi en finition "blue streak" et nickelée (en .20 pour ces deux modèles).
Voilà, vous l'aurez compris, je l'aime bien cette belle américaine et ma conclusion sur ces "Benjamin" sera, Oldies but Goldies