Passion quand tu me prends...
J'ai enfin reçu mon C21. Très laid dans l'emballage (comme sur les photos d'ailleurs
). Mais une fois dans les mains un premier Wow. Le dessus est en métal et le morceau est agréablement lourd. Il y a bien sûr le faux ... on ne sait pas trop quoi sur le bout de l'arme mais bon, ça s'enlève sans rien endommager. Suite à plusieurs lectures (en vue d'un C31 mais je ne voulais pas attendre la semaine des 4 jeudis... et étant donné que dans les faits, à part l'allure, le C21 et C31 sont identiques point de vue mécanique et performances), la première chose que j'ai fait avant même de lire le manuel a été de coller à la colle flexible les 2 fibres optiques des mires. Vous avez sans doute remarqué que dans plusieurs vidéos montrant ses 2 pistolets, bien souvent une des fibres est manquante, car monté ''à la serre'' sans aucun adhésif.
La colle étant sèche je me dirige vers mon espace de tir ''flambant neuf'' (voir ma revue du Crosman 1088). À nouveau, une canette de bière en alu, un bidon de bière en inox... (alcoolisme du temps des fêtes) et ma balise avec réflecteur. Premier tir en direction de la canette qui s'en va apparemment taper droit dans la mélamine de la vieille plateforme de futon articulé qui me sert d'écran. Cette fois pas de Wow mais plutôt une grande déception. Si mon 1088 était un cadeau, le C21 était un achat... (Près de $100 can avec l'étui et taxes). Le son de l'arme était très faible et contrairement au 1088 qui avait mis dans le mil dès le premier coup, ce tire-pois avec ses belles mires (non-ajustables) commençait très mal notre jeune relation pourtant tant désirée. Second tir sur le bidon d'inox. Ouf!!! Cette fois même si l'arme avait encore ''murmuré'', ça venait de taper fort dans le fond du baril. Troisième tir sur le réflecteur de la balise, encore une fois la mélamine qui résonne... Déçu, je termine de vider le chargeur et je recharge (et oui, j'ai oublié de commander des chargeurs supplémentaires mais au vu des performances du morceau peut-être ai-je bien fait). 18 BB plus tard je recharge après avoir visé et apparemment tapé 4 fois sur 5 dans la mélamine que dans les cibles et je recommence le manège pour une total impressionnant de 7 chargeurs (X18 BB chacun = 126 BB) avant que la puissance ne tombe complètement à moitié du 8ième. Au moins, ça ne bouffe pas trop de gaz que je me suis dit comme encouragement en me dirigeant dans le garage pour changer la cartouche. Comme plusieurs BB avaient ricoché près de moi, j'ai ajouté trois épaisseur de carton ondulé derrière mes cibles sans leur prêter attention.
Je me replace à 10 mètres et je recommence à canarder. La canette d'alu résonnait bien de temps en temps et je pouvais voir certains impacts, le bidon chantait lui aussi pratiquement à tout les coups sa petite chanson et soudain un gros morceau du réflecteur s'est fragmenté et j'ai concentré mon tir dessus pour finir le second chargeur de la nouvelle cartouche. Je mets le morceau dans ma veste pour le garder au chaud (il fait -11C) et avant de rechargé je me suis approché pour voir les dégâts et là stupeur!!! Comme je n'ai pas de vrai lunettes de tir transparentes, j'utilise mes lunettes de meulage. Bien qu'elles ne soient pas égratignées, elles ont une teinte jaunâtre qui ajouté à la teinte de mes verres correcteurs tue les couleurs du monde environnant. Ce n'est qu'en m'approchant et en retirant les lunettes de protection que j'ai pu comprendre pourquoi j'entendais surtout les coups sur la mélamine. La canette d'alu était trouée de gros trous formés d'une multitude d'impact et l'état du carton derrière me prouvait que mes coups avaient été très précis. Il n'y avait tout simplement plus de matière sur la canette à l'endroit où je visais pour la faire vibrer !!! Je porte mon attention sur le réflecteur et encore une surprise. À l'endroit où le réflecteur avait été fracassé, un trou de tir groupé d'au moins une dizaine d'impacts dans le carton. Et pour les septiques:
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Et là perplexe (et vous pouvez le penser, car après coup je l'ai pensé de moi-même : comme un gros con...), je ressorts le morceau et je tire à bout portant sur le réflecteur et le rate un peu à gauche pour entendre le BB ricocher avec force sur les deux planches de mélamine et revenir au travers les 3 épaisseurs de cartons pour s'immobiliser in extremis bien visible dans la dernière épaisseur !!!
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Très ''fier'' de moi, je m'empresse de remettre mes lunettes (comme si ça pouvait changer quelque chose à ma récente connerie) et je me mets à 6 mètres pour reprendre le tir afin de vérifier si le C21 était vraiment aussi précis que le ''trouage'' le laissait supposer. Après quelques coups j'étais en mesure de confirmer. L'arme est tellement puissante qu'elle arrache la matière de mes 2 cibles les plus fragiles. Elle est suffisamment précise pour que les tirs subséquents passent dans les trous ne faisant que les agrandir alors que le bruit des BB sur la mélamine couvrait les faibles lamentations de la matière effleurée. Très content, je suis retourné à la ligne de 10 mètres et me suis déchainé sur mes pauvres cibles afin de terminer ma cartouche qui malgré le froid m'a livré un autre 120 coups avant la grande chute de puissance. Ayant épuisé le CO2 j'ai retiré mes lunettes et j'ai alors remarqué tous les petits BB dorés semés sur la neige durcie autour de moi !!!! Certains avaient même dû me frapper mais mes vêtements d'hiver m'avaient empêché de les sentir. Pendant ma séance de tir un des BB avait ricoché sur le bloc de béton qui tient les tiges de fibre de verre soutenant mes cibles (et oui, gros con au carré pour tirer du BB à proximité de quelque chose d'aussi dur), le son ressemblait à celui d'une balle de 22 effleurant une roche. C'est d'ailleurs ce tir qui m'a convaincu de placer les cartons pour limiter les rebonds. Mais c'est quand j'ai vu l'état du bidon d'inox que je me suis vraiment convaincu de la puissance de l'arme. Le fond sans être troué était nettement enfoncé et le bidon ayant pivoté, 2 coups francs ont également enfoncé son flanc dans la rigidité du bombement.
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En conclusion, il ne faut jamais se fier au bruit que fait un pistolet pour évaluer sa puissance : mon 1088 claque fort mais tape moyennement (surtout si on considère sa consommation de gaz). Le C21 malgré son allure bizarre s'est révélé un arme puissante, économe et étonnement précise (plus que le 1088 dans les faits). Bien que d'apparence inutile, l'embout de plastique du canon semble amortir légèrement le son et à vrai dire au constat des performances de l'arme, je crois qu'il a mérité de conserver son ''intégrité'', d'ailleurs il est de moins en moins laid
. Je me suis rendu compte que ce qui faisait le plus souvent résonner l'alu était le ''BB fou'' (3 ou 4 par chargeur). Il faut donc considérer que les BB Cupperhead de Crosman sont de qualité moyenne comme le mentionnent plusieurs critiques. Je vais donc me procurer des Daisy qui ont bonne presse. Avis aux amateurs : Si vous pensez acheter un C21 (ou C31 ou même un C11 Tactic), commandez en même temps au moins 2 autres chargeurs voire plus. La crosse coulissante pour le chargement du CO2 sera certainement à ''resserrer'' avec l'usage. D'ailleurs, c'est un des ''moins'' de l'arme car elle ne coulisse pas suffisamment pour donner un bon accès à la visse de serrage de la cartouche. Autre point ''négatif'' qui en fera sursauter plusieurs, le fait que le morceau est en partie métallique et est un peu désagréable dans l'optique où sous nos latitudes il faut mettre l'arme au chaud, sous le bras de préférence (un bout de métal à -10C ça remplace anti-sudorifique très efficacement
). La détente est longue et le point de rupture apparemment imprécis sauf qu'à l'usage on finit par bien sentir le canon coulissant au moment où il décroche pour venir frapper la valve. Comme plusieurs l'ont déjà mentionné, si le dernier BB n'est pas tiré, il roule dans le canon. De même, si on enfonce la détente et qu'on la relâche sans tirer, le BB est déjà engagé dans le canon et il en tombera si l'arme est penchée.
Peut-être que l'avenir me fera déchanter mais pour l'instant, je recommande le C21 à ceux qui veulent puissance, précision, plaisir et bas prix.
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