Bon, puisque c'est comme ça, voilà la mienne, ma
300 de moi dans son jus d'époque à quelques années près.
Je ne connais pas son âge mais vu que j'avais 15 1/2 piges à l'époque pour matcher en catégorie cadets, c'était pas hier... genre 1974.
Il y a encore dans la valise (en haut à droite) l'écusson du
club qui avait organisé
le C. de France (Société Mixte de Tir - Châlons sur Marne). Me souviens plus de mon classement ni de mon score (à l'époque anciens blasons, mouche de 1mm et 40 plombs en catégorie cadets).
Ah si, ça me revient un peu, j'étais dans les moins de 20 malgré ou grâce à 2 patates, classiquement
le premier et
le dernier plomb...
le stress classique du match. Coût, facilement 2x5, dix points et
le podium confortablement. Je crois que j'avais scoré 354 (8,85 de moyenne sur 40 tirs), bien en dessous de mon record perso de 363 (9.075 de moyenne) et 9 points c'est énorme.
Pas taper, ce n'était que ma 2ème compétition, la première étant
le C. de Provence à la STASA à Aix en Provence (1ère place en individuel et par équipes) mais les centaines de plombs crachés depuis mes 14 ans par ma Diana 35 avaient dégrossi
le travail.
Je n'avais pas encore de gant de tir et c'était chaud pour l'appui avant entre surface et hauteur, je ne parle même pas du confort...
Pour
le C. de France,
le vainqueur en cadets recevait une... Feinwerkbau
300 S. J'avais bavé devant elle je me souviens en évitant son bronzage quand même : respect.
La série des
300 comme disent les ricains ce sont des "keepers", celles que l'on garde.
Pour les détails : rallonges de crosse au maxi et pareil pour la poignée. Bois mis à nu (grattage en douceur,
le vernis d'origine partait en poussière) et laissé tel-quel, si-si. Détente plus conforme pour matcher depuis longtemps (je crois...) avec course pratiquement à 0 et poids... plume... départ direct quoi, scotch noir mat sur
le dessus du canon pour les reflets.
Dioptre origine (les Anschütz étaient meilleurs, ouin) et guidon rond de 3.5mm remplacé plus tard par un à lamelle de 2.6mm (à l'époque plus en vogue chez les tireurs nordistes, Bully les Mines, etc.) et qui me convenait mieux.
Plombs RWS Meisterkugeln plus tard des H&N Match, et en compétition les RWS Spéciaux calibrés au poil dans la petite boîte carrée en plastique jaune, chaque plomb étant piqué dans une feuille de nylon.
Elle n'a connu qu'un utilisateur : bibi, et près de 40 ans plus tard, bibi ne s'en lasse toujours pas, mais il a du taf : les deux joints sont morts, celui de piston s'étant même décomposé, rien de bien grave sur une
Fein.
Mais rien que de l'épauler en sentant les appuis sur les pieds,
le coude bloqué sur la hanche, l'appui léger sur la main faible, une mimine tout aussi légère sur la poignée en prenant la visée sur une douce expiration en relâchant toutes les tensions inutiles,
le vide dans la tête, n'être que
le serviteur de l'arme, ça
le fait toujours grave...