Le cuivrage par électrolyse permet de faire des balles "low cost" pour le rechargement des munitions à percussion centrale à faible ou moyenne vitesse (jusqu'à 400 m/s environ), allant de la cartouche pour arme de poing à la cartouche de tir réduit pour arme d'épaule. L’intérêt est de pouvoir, à un prix très inférieur à celui de la balle chemisée, utiliser une seule référence de noyau en plomb pur d'un diamètre donné pour des munitions où celui qui fabrique ses propres balles en plomb (c'est mon cas) sait que, d'une arme à l'autre, pour un même calibre, il faut choisir un diamètre spécifique, un alliage spécifique (plus ou moins dur), une lubrification spécifique et un chargement spécifique. Une sorte de cauchemar industriel.
Le .22LR bénéficie d'un excellent niveau de standardisation des diamètres internes des canons, et son pas de rayures très long n'abrase pas les balles. On y utilise une balle en plomb pur, généralement matricée, avec un "lubrifiant" (le terme est consacré mais impropre car il colmate plus qu'il ne lubrifie) relativement simple. Tout ça fonctionne très bien, y compris à des vitesses élevées. A titre d'exemple, j'envoie du plomb mou en .357 Mag à 400 m/s sans emplombage, et je me passe très bien de cuivre.