Oui et non Tod19, en fait non.
Les ports de type crossdraw ont été abandonnés depuis longtemps sauf en certaines circonstances précises.
Abandonnés pourquoi :
- par les gunslingers car il y a bien trop de chemin à-parcourir aller et mise en joue et "le temps c'est ta vie Kid" (Pat Garrett à Billy the Kid chez le marchand de sucettes). Pour réduire distance/temps il faut en-même temps pivoter et se mettre de profil. Cela se retrouve aujourd'hui dans les compétitions de fanning, ISPC, pin-shooting : personne ne porte son arme côté main faible.
- par les cow-boys, idem : bien trop de distance et il faut croiser par-dessus rênes et pommeau de selle
- en courte distance (sous les 7m = distance de sécurité, pas si loin que ça...) car il est aisé à un agresseur de bloquer le bras qui va chercher l'arme et après... RiP
Le FBI l'avait interdit je crois dans les années 70 (faudrait que je révise mes Dominique Venner).
- en tous cas en cas de blessure du bras servant l'arme, on peut toujours aller piocher de la main gauche par exemple une arme dans un holster à-droite et inversement, mais à-gauche, main gauche, compliqué donc lent = RiP.

Les "dérogations" concernent essentiellement les conducteurs de véhicules voire les pilotes façon WWII, et encore pour les véhicules car les étuis sont en port cuisse via plaque type Molle et donc aussi aisément accessibles que le levier de vitesses ou le frein-à-main.

Allez, encore une petite mise à jour de mon mannequin :

Le pantalon batave d'après guerre a fait place à un authentique pantalon de battledress canadien daté de 1943 , j'ai ajouté le masque à gaz (dûment neutralisé) avec son étui (réutilisé par la défense civile danoise après guerre) et quelques autres menus accessoires.





Non visible sur les photos, car glissé dans l'une des poches de poitrine du battledress, un sifflet dit "de tranchée' daté lui aussi de 1943 et portant le broad arrow britannique attestant de son usage militaire (les mêmes sifflets étaient fournis à la défense passive et à la police).

Belle acquisition.
J'espère que les galets sont de Dieppe...

Les galets sont du Calvados, bien entendu ^^

Quelques petites améliorations apportées à mon mannequin d'officier britannique alors que, entre temps, deux nouveaux membres se sont ajoutés à l'escouade : un corporal canadien des Regina Rifles pendant la Bataille de Normandie et un staff sergeant des 21st Army Group GHQ and LofC Troops à l'été 1944, pendant la période d'activité du port artificiel d'Arromanches, le Mulberry B.








Mon officier des Royal Engineers porte à présent d'authentiques brodequins de cuir brun du modèle officier de la Seconde Guerre mondiale.





Le Canadien lui aussi a connu plusieurs versions au fur et à mesure de nouvelles trouvailles.




J'ai essayé de soigner les détails, comme avec ce canif réglementaire.





Le staff sergeant présente la particularité de porter un blouson de battledress probablement monté avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui est plutôt rare, étant donné que cet effet s'usait et se dégradait fortement sur le terrain et que peu d'entre ces blousons "de terrain" sont parvenus jusqu'à nous.





Le porteur de ce blouson était de toute évidence un vétéran de la Première Guerre mondiale et a servi dans l'armée britannique du début à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Hello à tous ,

Belle collection et réalisation , avec le sens de l'authentique .
Plus les textes qui accompagnent et expliquent .
Bravo à toi !

Merci Jérôme
Un excellent week-end à toi !

Hello ;
Je n'ai jamais très bien compris l'usage de ce canif en mode "terrestre". La pointe est bien pratique pour faire un trou dans une boîte de conserves ou... dans un crâne. Je crois qu'elle doit pouvoir, je ne suis pas certain que l'utilisateur ; lui ; y arrive.
Pour le reste j'y vois un épissoir, mais dans ce cas on est dans la marine.
Et j'ai perdu le mien dans mon immense bazar mdr.
Pas un petit gars de chez Kieffer ?
Je me demande où tu vas caser le 88 avec son petit véhicule de transport...

Bonjour Mag

Si tu avais déjà monté et démonté un brêlage britannique avec tous ses accessoires, tu saurais que l'épissoir est quasi indispensable, mais, effectivement, ce couteau helvéto-britannique qui pendouille n'est pas du plus bel effet sur un uniforme. Cela dit, c'est conforme aux pratiques de la Seconde Guerre mondiale.

Je suis moi-même "ancien" marin et, lorsque j'étais en unité dans les forces sous-marines, nous étions nombreux à porter un couteau à la ceinture en tenue de service courant.

Pour le commando de chez Kieffer et Lofi, je te dirais que j'essaie autant que possible de présenter tes tenues authentiques. Des 177 Français qui débarquèrent à Ouistreham le 6 juin et qui poursuivirent leur course jusqu'aux Pays-Bas, je ne pense pas qu'il reste un seul blouson de battledress authentique - le blouson de battledress du CDT Kieffer qui est exposé au musée d'Arromanches, par exemple, est un blouson porté après guerre.

Bien clairement, mon staff sergeant des Royal Electrical and Mechanical Engineers n'est pas du genre à attirer les feux de la rampe dans les collections et les musées, mais son blouson de battledress est un blouson authentiquement porté avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'où l'intérêt qu'il revêt à mes yeux. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que le militaria britannique de la 2GM est encore aujourd'hui l'un des parents pauvres de la collection, face aux grosses cylindrées que sont l'allemand et l'états-unien de 1939-45. Du coup, même s'ils ont subi une énorme inflation depuis les années 1990, les prix des effets britanniques et canadiens restent contenus : le syndrome soldat Ryan et Band of Brothers n'est pas encore passé par là. Franchement, lorsque je vois les prix pratiqués pour l'allemand 2GM, je me dis qu'il faut avoir fumé la moquette pour vouloir engloutir ces sommes-là dans des tenues de vaincus

Bon, comme toute passion, celle-ci est dévorante et je suis constamment à l'affût de la petite pièce qui manque encore à mes ensembles, même si, comme tu peux le voir, je ne suis plus très loin d'avoir absolument tout ce que mes bonshommes auraient pu porter.

L'achat de "vrais" mannequins fait toute la différence, je trouve : avec eux, on entre dans une dimension plus "muséale". L'un d'entre eux porte des blessures de manutention (invisibles sous la tenue) et j'ai donc pu l'avoir à un prix défiant toute concurrence. Le 80e anniversaire du Débarquement approche, alors je m'y prépare