loul a écrit:

Je ne tiens pas à ériger mon avis en règle ni à justifier ma position.
Je vous laisse vous relire et à donc vos contradictions.
La seule chose que je sais c'est que 9 ans, c'est tôt pour imposer la rigueur des usages des armes et le jeu reste néanmoins un bon palliatif et un garant de tranquillités pour les parents .

Ben si à 9 ans le gamin ne sait pas gérer la frustration ça promet de belles heures à venir (je suis en train de le subir avec un gamin de 20 ans qui n'a clairement jamais été confronté avec la frustration dans sa famille, je te garantis que c'est vraiment très très très désagréable).
J'ai commencé le tir à 5 ans, en école de tir et sur les stands gros calibre. Je parle d'une époque ô combien dangereuse et criminelle où l'on ne parlait pas de coffre-fort à la maison.
Il y avait donc des armes à la maison, en air comprimé et en feu. Dès le début, j'y avais accès sous certaines conditions (présence d'un adulte et d'autres conditions).
Dés le début j'ai appris à contrôler l'état d'une arme de manière systématique quand on me la met dans les mains et ce quelle que soit la personne qui me la met dans les mains et même si j'ai vu de mes yeux vus la personne contrôler.
Dès le début j'ai appris les dégâts que pouvaient faire une arme mal gérée et surtout que c'est pas comme à la télé !
Par contre, gamin, je n'ai jamais eu de Nerf ou de pistolet jouet en plastique ... ça, c'était interdit. Une arme, c'était pas un jeu et en aucun cas ça ne se dirigeait vers une personne ou un animal.
Résultat, je n'ai jamais tenté de transgresser (alors que clairement ça aurait été facile), je n'en n'ai jamais eu envie.
Idem pour mes deux frangines, Idem pour mes beaux-enfants et il en sera de même pour mon enfant.
Il vaut largement mieux désacraliser un truc si on ne veut pas qu'un gamin prenne le risque de faire une bêtise que de lui cacher les choses (qu'il risque de découvrir tout seul et là par contre, l'envie ...).

La prévention, c'est bien, l'interdiction, pourquoi pas ... mais le mensonge (et cacher un truc c'est une forme de mensonge), ben faut espérer que le mensonge ne sera pas découvert parce que sinon, y'a clairement un gros risque si l'enfant découvre le pot aux roses.

Pour la question initiale, une gamo delta junior me semble un super choix vu les critères énoncés.

magoryn a écrit:

Cacher les choses, les rendre tabou, les interdire arbitrairement sans explication est le meilleur moyen de faire grandir le fantasme et l'envie chez les enfant ou pré ados. Un enfant trouve toujours le moyen d'arriver à ses fins dans la maison. On a tous été enfant et on connait les capacités d'enfant déjà à 9 ans de déjouer tous les interdits.

Dans le même genre de situation, des copains des mes enfants ont été privés de jeux vidéos et ordi depuis leur naissance. Chez nous quand il viennent, l'accès est plutôt libre, mais contrôlé, à ces objets. (pas dans les chambres et tous les comptes ou quoi que ce soit, j'y ai accès).  Putain ils ne pensent qu'à ça quand ils viennent chez nous. Ils peuvent pas décrocher. Mes gamins sont deg car ils ne veulent rien faire d'autre. ils veulent plus aller jouer dehors etc.  l'intertdit et le manque ont crée chez ces enfants un état "de manque "hallucinant".

Je plussoie à 2000 % !
Mes parents, antimilitaristes forcenés, nous interdisaient toute arme à la maison, on en était mon frère et moi à tailler nos carrés de pain d'épices en forme de flingue pour pouvoir jouer.... C'était moins facile avec le pain au lait+ barre de chocolat.
Dès qu'on allait chez des copains, on se chamaillait pour avoir les flingues...
Résultat, on est des tireurs passionnés et touche à tout !

Effet inverse garanti !

Alors que mon grand-père, ancien militaire et maître d'armes n'a jamais refusé de nous enseigner des rudiments d'escrime, mais interdiction de faire n'importe quoi avec les épées ! On n'est pas là pour jouer à Zorro ou D'Artagnan.

Initier et responsabiliser, c'est faire confiance au minot, et l'aider à grandir.
Quand je dois reprendre la mienne, ou ses amis qui souhaitent découvrir le tir, avec l'accord de leurs parents, un mot suffit, ils/elle comprend de suite là où ça déconne.
Par contre, je suis clair avec les règles : je les énonce, je les fais redire pour confirmer leur compréhension.
A la première infraction, on passe son tour, à la deuxième bye-bye. Je laisse parfois une 2nde chance, jamais une 3ème.