Drôle d'idée de comparer deux carabines à priori différentes. Certes, leur « look » diffère mais elles se ressemblent sur bien des points.
Toutes les 2 sont des armes offrant des plages de puissance comprises entre 42 et 44 joules, nées au début des années 2010 et améliorées au fil des ans : régulateur de série, amélioration du canon, etc...
Toutes deux sont des armes « simples » qui ne présentent que peu de réglages de puissance possibles hormis à manipuler le ressort de précontrainte du marteau (ce qui est peu pratique) et sont donc loin de la panoplie de réglages de cockpit d'avion proposés sur une FX Impact par exemple.
Aucune de ces armes n'a la puissance (et le canon adapté) au tir de slugs lourds. Elles sont conçues pour le diabolo.
Bref, ce sont presque des armes pour débutants dans le PCP ou pour ceux qui veulent tirer sans finir avec une migraine à régler et contrôler une armée de manomètres sous la houlette d'un chronographe... Une philosophie comme une autre qui oblige à faire avec ce que l'on a. Techniquement dépassées par les productions actuelles ? Sans doute. Aptes à s'amuser avec et réaliser de beaux cartons ? Nous l'allons montrer tout à l'heure !
La Royale est un modèle de 2018, régulée donc, je pense la dernière évolution de cette carabine. La Cricket est un modèle 2022, ayant peu d'améliorations notables depuis la version précédente qui était, il est vrai, particulièrement bien née selon ses propriétaires.
D'abord, quelques spécifications constructeurs intéressantes :
FX ROYALE 400
Chargeur : 14 plombs 5.5 (1 chargeur fourni)
Canon : FX Smooth Twist flottant 50cm avec shroud
Réservoir : 400 CC
Pression de service : 220 bars
60 coups environ
Quick connect
Longueur : 103 cm
Poids : 3,4 kg avec crosse noyer
Arme régulée
Sûreté manuelle
Rail lunette 11 mm
Manuel d’utilisateur inexistant
KALIBRGUN CRICKET 2 WB
Chargeur : 14 plombs 5.5 (2 chargeurs fournis)
Canon : CZ custom de 45 cm avec shroud
Réservoir : 280 CC
Pression de service : 250 bars
60 coups environ
Pas de quick connect fourni
Longueur : 68 cm
Poids : 3,2 kg
Arme régulée
Levier armement ambidextre
Sûreté manuelle
Rail lunette Weaver
Manuel d’utilisateur plus que succinct
A présent, entrons dans le détail en commençant avec la doyenne, la FX.
J'avais acheté cette arme avec une crosse synthétique :
Deux ans plus tard, j'ai craqué pour une crosse en noyer, bien plus « noble » (je n'ai pas dit plus belle) que du lamellé :
Quelques vues de cette crosse au vernis fin et pas « plastique » au toucher, très agréable en sensation avec de belles finitions :
La plaque de couche est réglable en hauteur :
L'inconvénient pour qui voudrait visser un rail sur cette crosse est le peu de matière disponible à l'endroit idéal de la pose de cet accessoire (l'avant de la crosse), impliquant un montage très en arrière pour plus d'épaisseur ou clipsé sur le réservoir plus avant :
la queue de détente de cette arme en forme de cédille, imposant un positionnement de l'index très bas, m'a toujours gêné. J'ai d'abord « usiné » une pièce en acier en forme de « L », droite, rappelant celle des carabines de match Unique T66 ce qui me convenait mieux :
trouvant ce « L » moyennement esthétique, j'ai récemment opté pour la création en acier d'une queue de détente plus élégante obtenue par chauffe, pliage, ponçage et plusieurs trempes à bleu dans de l'huile pour l'aspect noir bronzé :
Sur la photo ci-dessus, le petit bloc de mousse bleue inséré au dessus du boulon de réglage du ressort de précontrainte du marteau, sert à m'assurer que ce dernier ne se dévisse pas à l'usage. On peut certes envisager de le bloquer avec une goutte de vernis à ongle mais je déconseille fortement tout usage de colle ou frein filet même « light » car la pièce étant peu épaisse et donc fragile, en cas de blocage, l'empreinte Allen va céder assurément. Outre Atlantique, on peut trouver des contre-boulons en laiton artisanaux destinés à cette FX pour 7$. Hélas, entre les fdp demandés par le vendeur et les frais de douane à l'arrivée, je vais plutôt me fabriquer moi-même cette pièce un de ces jours. Pour l’anecdote, sur ces armes, la pleine puissance est obtenue en vissant à fond le ressort du marteau et en dévissant de 2 tours complets. Vérification à faire avec un indispensable chronographe, évidemment.
Le bloc « culasse » dispose sur la gauche d'une mollette de réglage de puissance à 3 positions symbolisées par des points, qui change le débit d'air (c'est un axe tournant avec 3 trous plus ou moins larges) dans la chambre. C'est sympa, mais ça ne sert pas à grand chose sinon économiser l'air à courte distance : position 1, valable à 10 mètres, position 2 de 20 à 30 m maxi, position 3 tout le reste, autrement dit pleine puissance tout le temps, c'est l'idéal.
La détente est réglable par 2 vis. Celle à l'avant , permet de régler la première course dite de prédétente. Je dis « dite » car en fait vous actionnez la détente dans le vide, elle ne rencontre aucune résistance durant cette course. La vis arrière règle la position de la 2ème course : une bille insérée dans cette vis s’enfonce au du départ du coup. Qu'on le veuille ou non, même si c'est une détente que l'on peut qualifier de match, on règle ici davantage la course de queue de détente qu'une réelle dureté de la détente. Ce n'est pas à mon sens une vraie détente mécanique finement réglable avec une sensation de bossette indiquant le départ du coup (j'y reviendrais plus tard) :
Ci-dessous, la sûreté manuelle qui vient positionner la vis plate filetée à gauche sous le plateau de détente, empêchant son basculement. Le levier d'armement, non ambidextre, est très fluide et agréable à manipuler. Comme on peut le voir, la qualité de fabrication FX est irréprochable sur ce modèle :
N'aimant pas beaucoup manipuler le chargeur FX dont l'utilisation est loin d'être instinctive (je n'ai pas dit difficile), il y a longtemps que j'ai fabriqué ce single shot trailer (auget manuel de chargement au coup par coup) en carte plastique avec approvisionnement par la gauche, bien plus commode en tir bench rest (contrairement aux modèles du commerce, 3 D ou pas, qui se chargent par la droite).
L'intérieur de cet auget est blanc pour une meilleure visualisation du positionnement et de l'introduction du plomb :
Intéressons nous à présent « au cas » de la Kalibrgun en débutant aussi par sa crosse. Son profil bullpup autorise l’insertion astucieuse de 4 porte-chargeurs dont les fermetures sont aimantées:
Sur cette arme, la plaque de couche est collée et donc inamovible :
Les plus observateurs auront remarqué que cette crosse n’a absolument pas la couleur catalogue habituelle. C’est normal, je l’ai entièrement décapée. La raison est que le ponçage était mal fait, la crosse présentait des aspérités désagréables au toucher à l’intérieur du pontet et le vernis manquait aussi sur certains angles. Bref, du travail moyen.
Il m’a fallut plusieurs passages à la lessive de soude (diluée) pour éliminer le vernis teinté imitation noyer et faire apparaître la couleur naturelle du bois dont le veinage et la densité me fait penser à du hêtre,sans certitude absolue malgré tout.
Aimant bien ce ton clair, je n’ai pas teinté le bois une fois poncé au 120 et j’ai fait un poncé-huilé (huile de lin et papier abrasif de plus en plus fin) pour lui redonner toute sa douceur.
L’avant de la crosse ayant largement assez de matière pour y visser un support, j’y ai donc installé un petit rail Weaver FX déniché d’occase dont le profil un peu concave convenait bien à cette crossse :
Il m’a fallu reprendre à la lime l’ouverture dans le bois, au dessus de la plaque de couche, accueillant la vis de précontrainte du marteau car sinon elle venait en appui sur le bois une fois le canon vissé et donc impossible à tourner :
Contrairement aux photos catalogue de chez Kalibrgun, l’appui-joue en bois sur les nouveaux modèles de Cricket est devenu une option payante. Je me suis donc attelé à en fabriquer un qui s’emboîte sur l’appui-joue en plastique d’origine et se fixe via des vis M3 un peu plus longues que les originales.
La difficulté ici a été de trouver une essence de bois au grain et à la couleur similaire à la crosse. J’ai utilisé de l’ayous, bois léger et clair largement diffusé en grandes surfaces de bricolage.
Après essais sur une chute, je l’ai légèrement teinté au brou de noix dilué et poncé-huilé sans le gorger d’huile (pour ne pas trop le colorer) et arriver à un résultat à 95 % similaire à la crosse :
Le levier d’armement, moyennant quelques dévissages et vissages, peut être installé sur le côté gauche de l’arme, option rare et bien pratique pour un gaucher. Sa position avancée sur les nouvelles Cricket est plus confortable à l’épaulé, indéniablement. Mais comme on actionne le ressort d’armement par une came assez longue, sa manipulation est bien plus dure que sur la Royale surtout à pleine puissance.
La sûreté manuelle est une virole qui bloque la détente. Moins ergonomique que sur la FX et largement insérée dans la crosse, le bandeau rouge indiquant la position « feu » est peu visible. Malgré tout, cette sûreté a le mérite d’exister :
Voyons à présent ce qui m’a épaté sur cette arme : son bloc détente. La longue tige filetée reliant la queue de détente à son bloc, permet de régler la pré-course de la détente :
Il faut ensuite « déclipser »cette tige filetée pour accéder aux vis réglant la 2ème course de détente, visibles sous la tige. Nous avons ici à faire à une vraie détente mécanique aux réglages très fin avec laquelle on sent la bossette et le « décrochage » du mécanisme au départ du coup : c’est très « intuitif » et agréable à l’usage pour le tireur.
La vis Allen visible sous le boîtier à gauche de la tige permet le réglage de tension de l’ergot qui maintient le chargeur dans l’axe. D’origine, cette vis qui comprime le ressort de l’ergot est serrée à fond rendant la rotation du chargeur presque impossible. Il faut donc la desserrer pour fluidifier la rotation sans trop non plus, sinon l’indexation du chargeur se fait mal : il risque de ne plus s’aligner correctement devant le pousse plomb :
Ci-dessous, on peut voir en bas une partie du mécanisme de détente, l’ergot de maintien et l’axe du chargeur, le pousse plomb au dessus. Lorsque l’on arme la carabine, un crochet descend sur le côté du chargeur et entraîne sa rotation :
Vue de la vis du ressort du marteau. Son réglage, contrairement à la Royale est accessible sans dépose du canon et de la crosse. Serré à fond, vous êtes à 44 joules, pleine puissance. 4 tours de moins et on es autour de 42 joules. J’ai peint une petite bande blanche dessus pour me repérer plus facilement dans les tours :
Comme j’avais envie de me compliquer un peu la vie, j’ai fabriqué un single shot pour cette Cricket même si l’on peut trouver quelques productions étrangères en 3D.
Je me suis servi d’un chargeur comme gabarit pour la plupart des cotes. J’ai utilisé ce que j’avais sous la main, du profilé aluminium de 0,5 cm d’épaisseur, superposé en 3 plaques taraudées, vissées, percées, mises en forme à la meuleuse à bande et à la lime. La rondelle en plastique blanc limite le frottement métal contre métal et le « jeu » de la pièce mais c’est une »coquetterie », le single est parfaitement fonctionnel sans :
Le levier d’ouverture et fermeture est conçu pour bloquer le single dans sa rotation :
J’ai retrouvé le plan « post-it » de cette pièce. On remarque immédiatement ma formation d’ingénieur dans le dessin industrie dit « au doigt mouillé » (Je suis même assez surpris qu’Airbus Industrie ne m’ait jamais contacté) :
De même calibre, le chargeur FX est plus imposant, normal, c’est un ressort hélicoïdal interne qui assure sa rotation à chaque armement. C’est ingénieux mais pas forcément très simple à remplir les 1ères fois qu’on l’utilise. Il faut acquérir un petit coup de main pour bien « piger le truc ». Le chargeur Kalibrgun est bien plus simple : 2 joints encerclant le chargeur maintiennent les plombs, on le garnit en quelques secondes. C’est une griffe métallique interne dans la culasse qui s’abaisse à l’armement et fait tourner le chargeur après chaque tir :
La Royale dispose d’un manomètre de pression de réservoir sous la crosse ainsi que d’un système rapide (quick connect) de remplissage.
Le mano de la Cricket est positionné devant le réservoir. Personnellement, même si je prends toutes précautions de sécurité, je n’aime pas trop balader ma tête devant la bouche d’un canon pour vérifier la pression restante. Sur cette arme, il faut écarter le mano pour découvrir l’orifice de remplissage du réservoir. Le raccord fourni n’est pas un quick connect mais, pour un prix raisonnable,l’on peut s’en procurer un chez Huma Air. On peut aussi visser l’embout fourni par le fabricant dans un raccord femelle quick connect, bien sûr.
Que ce soit sur la FX ou la Kalibrgun, je ne pense pas que leurs manomètres soient d’une grande précision de lecture. Sur la Royale, j’ai facilement 10 bars d’écart en moins entre la pression du compresseur et celle du mano de la carabine. Sur la Cricket, c’est 20 bars en moins. Après, ça ne me traumatise pas de trop, ils sont là à titre indicatif on va dire :
A présent, parlons des performances de ces 2 armes. Toutes deux ont été réglées au Chrony à 42 joules pour obtenir des vitesses de 270 M/S avec des plombs de 1,17 g, ce qui, normalement, est un bon ratio poids/vitesse pour ces diabolos.
La Royale est équipée de l’excellente Sightron SIII, 10-50X60, lunette achetée 990€ il y a presque 4 ans… Les nouveaux modèles avoisinent à présent les 1400€…
La Cricket dispose d’une toute nouvelle Element Optics Helix 6-24X50, payée 399€. J’avais bien plus luxueux à lui proposer dans ma boîte à rabiots avec une Vortex golden Eagle en 15-60X52 mais de part la compacité de l’arme, une lunette aussi longue arrive au niveau de la bouche du canon et c’est esthétiquement inacceptable!
J’ai donc opté pour ce modèle plus compact, très bien équipé d’ailleurs pour le prix (pare-soleil, caches objectif) dont beaucoup d’avis lus à son sujet étaient très positifs.
Cette optique fait son job sans faillir sinon que la qualité des lentilles à fort grossissement et la finesse des réglages de parallaxe quand la distance s’allonge, expliquent un écart de prix de 600€ entre elle et la Sightron. Mettez votre œil dans une lunette haut de gamme et vous ne regarderez plus le monde de la même façon !
Ces deux optiques sont montées sur des colliers FX no limit qui permettent de par l’inclinaison offerte de rester dans la plage d’élévation de la lunette disponible et de tirer de 30 à 100 mètres sans contre-viser :
Pour les tests en cibles, j’ai utilisé un matériel le plus simple possible, délaissant trépied et sac arrière haut de gamme afin, d’une part, de mettre en valeur les armes et non le matériel, et d’autre part pour montrer à un débutant qu’il n’y a pas forcément besoin d’accessoires hors de prix pour s’initier au bench rest en PCP.
La table de tir est une fabrication maison montée sur un tréteau pliant à pieds réglables : rien d’extraordinairement stable, donc.
Le sac arrière, de la marque Protektor, coûte autour de 70 €. Le trépied avant, un Caldwell Junior tout simple (j’ai failli dire tout con), vaut aussi autour de 70 €.
Le télémètre est une chinoiserie à 80 € mais il est fiable à + ou – 1 mètre jusqu’à 100 mètres, sans souci. Enfin, les plombs sont des JSB Jumbo Heavy de 1.17 g, les meilleurs pour ces catégories de PCP à ma connaissance :
Les conditions de tir sont les suivantes : position bench rest (appui avant et arrière), temps froid (10°) et sec, vent quasi nul.
Après 2- 3 tirs de réglage sur un blason pour fignoler hausse et dérive, une série de 5 tirs/blason a été réalisée sur 3 blasons au max en ne gardant que le meilleur des 3 (parfois, un seul blason a suffit d’ailleurs) sur 5 distances, de 50 à 90 mètres. Les blasons de ces cibles étant très proches les uns des autres (5 blasons sur des cibles de 14X14), les photos sont très « zoomées » pour éviter les clichés d’impacts « parasites » réalisés sur d’autres blasons et qui n’auraient rien à voir avec le groupement présenté.
A 50 m, c’est une formalité pour ces 2 armes, elles sont faîtes pour cette distance :
A 60 m, leurs groupements sont encore excellents :
A 70 m, on tient encore le centime d’Euro. Dommage le petit coup de doigt avec la Cricket sur le 3ème plomb qui me prive du « tir parfait » :
A 80 m, je quitte le centime et atteint les capacités du tireur et de ses armes même si ça reste honnête :
A 90 m, « faire bien » devient un challenge. Je fais quand même un groupement très correct avec chacune :
Malgré tout, à cette distance, la règle avec ces armes est plutôt 2-3 plombs bien, 2-3 plombs bien aussi, mais hélas « ailleurs », comme ici :
Inutile de poursuivre à 100 m, les limites sont atteintes et même si l’on est jamais à l’abri d’un ou deux miracles, les groupements vont faire le diamètre d’une clémentine.
La régularité dans la précision d’une PCP de 40 joules avec du diabolo de 5.5, c’est de 50 à 70 mètres (80 grand max) pour un tireur moyen comme moi (et beaucoup sans doute). Au delà, il faut envisager d’autres puissances et/ou calibres.
En revanche, rien n’empêche de faire des séances de plinking sympas avec ces 2 armes à 100 m ou un peu plus loin, c’est certain.
Il ne faut pas bouder son plaisir non plus : faire d’aussi beaux groupements entre 50 et 70 m avec de l’air comprimé et des plombs de 1 g, c’est faire aussi bien qu’avec une 22 LR qui tire des balles de 2.6 g et est également conçue pour faire de la précision à 50 m !
Pour terminer, vous allez me demander : « alors, c’est laquelle la mieux ? »
-Je vais commencer par leur attribuer 2 mauvaises notes au déballage : aucune ne dispose d’un manuel d’utilisation digne de ce nom, la pire étant la Royale avec un vague prospectus sur les produits FX. La Cricket propose un schéma plus ou moins clair sur le montage dans l’arme du chargeur. Le néophyte dans l’univers PCP devra chercher tutos et vidéos sur le net pour comprendre comment grailler un chargeur FX, comment ajuster la rotation de celui de la Cricket, comment régler les détentes des 2 carabines, comment régler leur puissance (avec un chronographe, non fourni, lol), etc.
-Concernant la finition des 2 armes, la Kalibrgun est bien, mais perfectible. La FX, très bien, rien à redire.
-La qualité des 2 canons est comparable, parfaite.
-Pour les chargeurs, le système de la Cricket est bien plus simple et rapide. Du coup, autant je préfère utiliser un single shot trailer avec la Royale, autant avec la Cricket, je crois que je me suis amusé à construire un single pour rien.
-La fiabilité de la Royale est indéniable : même si je n’en fait pas un usage intensif, en 5 ans, je n’ai eu aucun souci, zéro fuite. J’ai juste changé le joint usé par le passage des plombs à l’entrée de la chambre (breech seal), ce qui ne nécessite aucun démontage.
Pour la Cricket, je ne peux me prononcer, ne la possédant que depuis 4 mois. Je sais en revanche que la majorité des possesseurs de cette arme sont ravis par sa fiabilité également.
-Pour le look, c’est chacun ses goûts dirons nous et ça se discute difficilement. Les prises en main et tenues d’arme sont différentes, bien sûr, mais agréables dans les deux cas avec un bon équilibre selon mes critères de tireur.
-En revanche, la Cricket remporte haut la main le comparatif entre les 2 blocs détente.
Il est impossible, pour moi, de « préméditer »le départ du coup sur la FX malgré des tests avec différents réglages. Du coup, je suis plus ou moins revenu aux réglages de base. En BR, pour des résultats convenables, j’évite de tenir la poignée de crosse, je pince l’arrière de la crosse entre les oreilles du sac avec ma main gauche et pousse délicatement la queue de détente avec mon index dans un mouvement le plus rectiligne possible.
Avec la Kalibrgun, je peux tenir la poignée (fermement ou pas) et sentir au début de la 2ème course de la queue de détente le moment où elle va décrocher et déclencher le tir : aucune « mauvaise »surprise, j’adore. D’ailleurs, je n’ai jamais touché aux réglages d’usine tellement les 1ers essais m’ont convaincu.
Alors, même si la Royale est parfaite (un peu trop aseptisée peut être?), même si la Cricket est un poil en dessous dans ses finitions, c’est cette dernière, à mes yeux, qui remporte le challenge pour sa facilité de rechargement et surtout pour sa détente bien plus « fun » car, ce qui compte avec une arme, c’est prendre du plaisir au tir, non ?
A présent, 2 récompenses pour ceux qui ont tout lu jusqu’au bout :
La 1ère, vous pouvez réclamer une sucette auprès du Webmaster ou d’un modérateur si le 1er n’en a plus : c’est prévu par le règlement du forum.
La 2ème, est pour les non cinéphiles qui se demanderaient d’où peut bien venir ce titre de « dueling banjos » :
https://youtu.be/UMGf94MNUuY