AK47 Cybergun de première génération : un fusil d'assaut Type 56 chinois converti au CO2

Un titre un tantinet provocateur mais néanmoins conforme à la réalité, puisque notre quasi jouet en 4,5 mm BB comporte en effet quelques pièces (et non des moindres !) issues de fusils d'assaut Type 56 chinois export.





Baptisée Kalashnikov AK47, dénomination plus "vendeuse" que Type 56 auprès du grand public, cette arme de catégorie D est pourtant majoritairement chinoise et très accessoirement russe.

Le numéro de série de l'arme d'origine et le numéro de son usine paraissent avoir été hâtivement et très grossièrement effacés : les premiers AK CO2 de Cybergun ont encore quelques airs de bricolage, avec des éléments de Type 56 chinois de récupération assemblés pêle-mêle et complétés par des pièces qui, elles, n'ont rien d'originales.



Les marquages L et D du sélecteur de tir sont typiques des Type 56 destinés à l'exportation. La question que je me pose, par contre, c'est pour quelle raison ces éléments de Type 56 ont-ils fini leur carrière sur une carabine CO2 - des surplus n'ayant pas trouvé acquéreur ? Des pièces hors cotes rejetées lors de l'assemblage final ? J'avoue avoir du mal à comprendre.





Toujours est-il que le front trunnion de cet AK CO2 est indubitablement d'origine : le marquage D répond ici au E qui est présent sur le front trunnion de mon autre AK Cybergun, marquage que l'on retrouve sur les MAK 90 (Modified AK, 1990) de Norinco vendus autrefois sur le marché états-unien.





Le rear trunnion est du même tonneau - le fait qu'il soit de la même teinte que le front trunnion pourrait donner à penser que les deux sont d'origine sur ce receiver.



La plaque de couche est typique des Type 56 chinois avec la trappe du logement aménagé dans la crosse pour accueillir le nécessaire de nettoyage de l'arme.



Le capot (dust cover) porte le numéro de série de son arme d'origine.



Idem pour la tige-guide du ressort récupérateur : une authentique pièces de Type 56.

Mon autre AK Cybergun est dépourvu de tels marquages : on sent que les tous premiers exemplaires de l'AK Cybergun ont été fabriqués dans une certaine urgence.



La planchette de hausse n'est pas chinoise mais russe, et, contrairement aux versions plus récentes, c'est une authentique planchette de hausse russe ou soviétique et non une copie.





La planchette comporte un numéro de série inscrit au stylo électrique, ce qui est assez typiquement russe.




Le garde-main a été endommagé, mais il n'est pas exclu que ces traces de choc remontent à une vie "antérieure" ...



Contrairement à une majorité de pièces de cet AK Cybergun, le tube d'emprunt des gaz, le gas block, le porte-guidon et le frein de bouche sont résolument "bidon".



Pour la petite histoire, la forme du 6 penché des numéros présents sur le capot et le recoil spring assembly  sont typiques de l'Arsenal 66 (Qinghua), ce qui donne un élément d'identification quant à l'origine de certaines pièces.

Encore quelques traces tangibles de l'ancienne vie de ce lanceur de billes en tant que fusil d'assaut Type 56 : les traces laissées par la clavette qui maintenait le tube des gaz en position bloquée.

Ce sont autant d'indices qui me donnent à penser que ces AK CO2 n'ont pas été assemblés à partir de pièces inutilisées mais que, au contraire, ils sont issus d'armes ayant réellement été en service.

Bien entendu, tout laisse supposer que les AK Cybergun de première génération sont peu ou prou des patchworks assemblés à partir de pièces provenant d'une multitude d'armes, un peu à la manière des pistolets Makarov Baïkal de la série H, mais, au vu du génocide armurier qui a abouti à la neutralisation de l'ensemble des kalashs ex-auto légales (les autres se portent très bien, merci pour elles !), on comprend tout l'intérêt historique de nos semi-jouets, qui sont devenus les tous derniers AK ex-auto légaux totalement manoeuvrables et démontables.

Bon, il est néanmoins vrai que ces lanceurs de billes acier ont été totalement vidés de leur substance : il n'y a plus l'ombre d'un bloc culasse à l'intérieur (celui qui est à présent en place est un faux bloc), le canon n'est plus celui d'origine, tout le système des gaz a disparu et a été remplacé par de vagues copies, le porte-guidon est lui aussi une copie approximative, le bloc détente a été complètement remplacé et adapté au CO2, le chargeur n'est en rien original... Bref, seule l'apparence extérieure de l'AK a été sauvegardée, mais cet objet demeure à mes yeux beaucoup plus "satisfaisant" qu'une arme neutralisée transformée en masse inerte tout en étant classée en catégorie C (on croit rêver !).

Surtout que la catégorie C ne permet même plus de les exposer ils doivent rester dans un coffre c'est presque ridicule. J'ai deux exemplaires en Cybergun customiser avec des pièces originale pêcher à droite à gauche.
Chargeur neutralisé baguette de nettoyage baïonnette bois crosse rabattable kit de nettoyage sangle...
Effectivement ils sont plus satisfaisant que de vulgaire neutralisé.

Je pensais que c'était fini ces modèles de cybergun. Qu'ils avaient arrêté d'utiliser de vrai ak ? Ils sont récent les tiens ?

shiva75 m a écrit:

Je pensais que c'était fini ces modèles de cybergun. Qu'ils avaient arrêté d'utiliser de vrai ak ? Ils sont récent les tiens ?

Non, les miens font partie des tous premiers - les modèles actuels comportent environ 0% de pièces originales ^^

Merci pour ta revue Lothringer.
Il faut que je regarde le mien de plus près. Je ne sais plus si j'ai la clavette de blocage du tube d'emprunt des gaz ?...

Après vérification, je n'ai pas non plus cette clavette.

On ne cite pas le message précédent. C'est sans intérêt !

Bonjour Mag,

Pourrais-tu regarder si tu as des marquages autres que le numéro de série sur le tien ?

En te souhaitant un bon dimanche !

Amitiés,

Didier

Pas grand chose, tout est concentré sur la gauche de la carcasse.
Je pense que c'est une "fabrication" Norinco.
J'ai seulement regardé mes photos archivées parmi lesquelles je n'ai pas photographié ni le ressort de rappel ni l’arrière du couvre-culasse.

Oui, effectivement, Norinco est l'une des boîtes qui exporte/exportait ces Type 56 vers l'occident décadent. Tiens, je ne sais plus si j'ai abordé ce sujet ici, mais les Type 56/56-2 airsoft de RealSword semblent bien être du même tonneau :

J'adore le kit de nettoyage dans cette crosse pour enfant, la même que l'on retrouve sur les Xi-Feng/Sea Lion/etc. que je trouve déjà assez inutilisable avec des modèles à air-comprimé car elle glisse bien trop, alors en tir épaulé avec les "real steel" ce doit être marrant comme gadget.

Ce n'est pas exactement une crosse pour enfant : celle-ci est différente de celle de la Xisico-BAM-Xs-B3 et cette fois rigoureusement identique à la crosse pliante des Type 56-2 chinois. A la rigueur les plaquettes ne sont pas originales, mais la crosse elle-même est 100% conforme à la crosse du fusil d'assaut.










RealSword se défend d'utiliser de véritables pièces d'armes sur ses répliques, mais il faut reconnaître qu'il est difficile de croire que ce n'est pas le cas tant leurs répliques "collent" aux originaux.

Le kit logé dans la crosse est de toute évidence 100% authentique, par exemple.






On voit mal pourquoi une boîte commercialisant des produits airsoft s'amuserait à reproduire à l'identique des pièces qui demandent tout un outillage spécifique.

Ce que je crois, c'est que Cybergun a eu recours à la même source que RealSword pour réaliser ses toutes premières "AK-47" : leurs receivers (boîtiers) sont identiques.

Tu veux dire que la crosse réelle est plus longue large, etc. que celle des jouets à armement par levier latéral ?

Tu dois certainement avoir raison : les nécessaires de nettoyage doivent provenir de surplus militaires chinois.

Je ferai quelques photos pour illustrer ces différences.